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Charge mentale et performance

Pourquoi votre cerveau sature ? (et ce que ça change pour votre leadership)


Crédit photo : mindspace-studio - Unsplash


La charge mentale repose sur deux grands facteurs : 

✔️ La surcharge cognitive → Trop de choses à gérer en même temps, un empilement d’informations à retenir, une accumulation des tâches à réaliser, anticiper et planifier. 

✔️ Les charges émotionnelles → Le poids des attentes, les tensions relationnelles, la gestion des conflits, l’impact émotionnel des décisions, les préoccupations, les craintes, l’anxiété.


Face à cela, votre cerveau dispose d’une ressource limitée : l’énergie cognitive.


🛑 L’illusion du multitasking Les neurosciences ont prouvé que le cerveau ne peut pas traiter plusieurs tâches complexes en même temps. Il switche rapidement d’une tâche à l’autre, mais chaque transition consomme de l’énergie mentale.


💡 Le saviez-vous ? Le cortex préfrontal, qui pilote la prise de décision et la concentration, fonctionne comme une batterie. Plus il est sollicité sans pause, plus il se vide rapidement.

Un manager en surcharge cognitive : 

🔸 Réagit au lieu d’anticiper 

🔸 Communique de manière moins claire 

🔸 Devient plus rigide dans sa gestion des priorités

➡️ Résultat ? Perte de clarté mentale, procrastination, décisions sous-optimales, et fatigue chronique.


Et si vous pouviez optimiser votre charge mentale pour être plus performant(e) ?

Où en êtes-vous de votre charge mentale ? Avant de lire la suite, prenez 3 minutes pour faire votre autodiagnostic et découvrez où vous en êtes 👉 Auto-diagnostic charge mentale


📊 La charge mentale au travail en quelques chiffres

🔹 73 % des cadres déclarent ressentir une surcharge cognitive régulière. 

🔹 67 % des managers se sentent submergés par la complexité croissante des tâches. 

🔹 Un employé interrompu met en moyenne 23 minutes à retrouver sa concentration initiale (Gloria Mark, Université de Californie). 

🔹 Un excès de charge mentale entraîne une baisse de 30 % des capacités analytiques et décisionnelles.


📌 Bonne nouvelle : la charge mentale n’est pas une fatalité. Elle peut être gérée, optimisée et même réduite.


D’où vient l’expression "charge mentale" ?

L’expression "charge mentale" a été popularisée en 1984 par la sociologue Monique Haicault. Elle l’utilise pour décrire le phénomène vécu par de nombreuses femmes qui, en plus de leur travail professionnel, doivent gérer en permanence l’organisation du foyer. Cette "double journée" génère un fardeau invisible : une préoccupation constante pour la gestion des tâches, même lorsqu’elles ne sont pas en train de les exécuter.

En 2017, l'expression a été popularisée plus tard par la dessinatrice Emma dans sa BD Fallait demander, ce qui a contribué à la faire connaître au grand public.


Extrait de la BD d'Emma "Fallait demander"


Depuis, le concept s’est élargi au monde du travail et à tous ceux qui jonglent avec une multitude de responsabilités. Managers, entrepreneurs, salariés, parents… la charge mentale ne connaît pas de genre ni de frontières. Elle s’invite dans notre quotidien sous forme de to-do lists mentales interminables, d’alertes, d’attentes et d’une pression permanente à ne rien oublier.


Définition de la charge mentale

La charge mentale désigne l’accumulation de pensées, de responsabilités et de préoccupations qui occupent notre esprit en continu. Elle est souvent liée à l’anticipation et à la gestion simultanée de multiples tâches, ce qui mobilise de précieuses ressources cognitives.


En entreprise, cela se traduit par : 

📌 Une surcharge de travail invisible : penser aux prochaines échéances, gérer l’organisation des équipes, prévoir les risques... 

📌 Une sollicitation constante : notifications, réunions, emails urgents, interruptions fréquentes... 

📌 Une pression psychologique : le sentiment de devoir tout gérer, parfois sans réel soutien.

À la maison, cela peut être la planification des courses, la gestion des devoirs des enfants, l’organisation des rendez-vous médicaux… .


En résumé, la charge mentale, c’est ce qu’on porte dans notre tête avant même de passer à l’action. 


Autrement dit, ce n’est pas l’accumulation de tâches. On peut en effet absorber un grand volume de travail sans ressentir de charge mentale. Ce qui génère de la charge mentale c’est de devoir penser ces tâches : les retenir, les anticiper, les planifier, vérifier leur bonne exécution, prendre les bonnes décisions, etc. Et se dire que si on ne le fait pas, personne ne le fera à notre place. La charge mentale est donc bien liée au sentiment de responsabilité.


Qu’est-ce qui alimente la charge mentale ?

🔹Le quotidien : gestion des enfants, organisation domestique, tâches ménagères

🔹Le travail : surcharge, responsabilités, niveau d’impact des décisions (médecins, soignants, chefs d’entreprise, etc)

🔹Le contexte socio-économique et environnemental (la planète, l’inflation)

🔹S’inquiéter pour les autres (ses proches, les jeunes générations)

🔹Des éléments extérieurs : pressions psychologiques exercées par autrui, harcèlement moral

🔹Ses propres angoisses, craintes, pensées et émotions négatives

J’ajouterais que nos modes de vie actuels ne nous facilitent pas la tâche : mode de vie “speed”, réseaux sociaux, sollicitations en tout genre, sensation de réduction du temps, dégradation du lien social, dictature de l'efficacité, tout est matière à ajouter des éléments dans notre grande marmite de la charge mentale.


A quel moment la charge mentale devient-elle un problème ?

Un certain niveau de charge mentale est normal : c’est ce qui nous permet d’anticiper, d’organiser et d’agir efficacement. Mais quand elle devient excessive, elle se transforme en surcharge cognitive et entraîne des effets délétères :

⚠️ Fatigue mentale : Difficulté à se concentrer, trous de mémoire, irritabilité. 

⚠️ Diminution de la performance : Moins d’efficacité, plus d’erreurs. 

⚠️ Stress chronique : La sensation d’être sous pression en permanence. 

⚠️ Épuisement et burn-out : Quand le mental ne tient plus et que le corps nous rappelle à l’ordre.


D’où l’importance de reconnaître et de réguler sa charge mentale avant qu’elle ne devienne un frein à la performance… ou un danger pour la santé. Et aussi, lorsqu’on manage des personnes, reconnaître les signes de fatigue mentale chez ses collaborateurs. 


🚀 Comment alléger votre charge mentale et celle de votre équipe ?

Prioriser, simplifier, alléger : cinq outils pour reprendre le contrôle sur sa charge mentale

Dans un monde où les sollicitations sont constantes, savoir faire le tri et se concentrer sur l’essentiel est une compétence clé pour préserver sa clarté mentale et son énergie. Voici cinq outils efficaces pour alléger sa charge mentale et retrouver un équilibre durable.


1. Prioriser ses besoins avec la roue de la vie

La roue de la vie est un outil de coaching qui permet d’évaluer l’équilibre entre les différentes sphères de notre vie : travail, famille, couple, santé, loisirs et amis, développement personnel/accomplissement de soi, sport et hygiène de vie, finances, spiritualité, … Choisissez 8 domaines importants dans votre vie et notez votre satisfaction dans chaque domaine sur une échelle de 1 à 10. Prenez du recul. Que remarquez-vous ? Identifiez où l’énergie est mal répartie et où des ajustements sont nécessaires.


Question à se poser : Quelle est la sphère qui, si je l’améliorais de 10 %, aurait un impact positif sur toutes les autres ?


Le template sur j'utilise dans mes ateliers Roue de la vie
Le template sur j'utilise dans mes ateliers Roue de la vie

2. Lâcher prise avec le cercle des priorités

Inspiré du cercle d’influence de Stephen Covey, cet outil distingue :

  • Ce qui est sous notre contrôle,

  • Ce sur quoi nous avons une influence,

  • Ce qui échappe totalement à notre emprise.


Trop souvent, notre charge mentale est alourdie par des préoccupations hors de notre contrôle. Se recentrer sur ce qui est réellement actionnable permet de libérer de l’espace mental.


Exercice : Prenez une feuille et classez vos préoccupations dans ces trois cercles. Engagez-vous à ne plus perdre d’énergie sur ce qui est hors de votre zone d’action.


Le template que j'utilise pour mes ateliers "Cercles d'influence"
Le template que j'utilise pour mes ateliers "Cercles d'influence"


3. Savoir dire non et poser ses limites avec le concept du singe

Lorsqu’on accepte trop de responsabilités, on finit par porter un poids qui ne nous appartient pas. Le concept du singe illustre cette idée : chaque tâche ou problème qu’on accepte sans réfléchir est comme un singe qui grimpe sur nos épaules. Plus on en prend, plus la charge devient écrasante.


Astuce : Avant d’accepter une nouvelle mission, posez-vous la question : ce singe m’appartient-il vraiment ? Et si non, comment puis-je le rendre à son propriétaire légitime ?


Image générée par DALL-E


4. Reposer son esprit avec les pauses régénérantes

Le cerveau humain n’est pas conçu pour fonctionner en continu. Pourtant, nous le surchargeons d’informations et d’interruptions permanentes. Intégrer des pauses régénérantes dans la journée permet d’optimiser la concentration et d’éviter la surcharge cognitive.


Types de pauses efficaces :

  • La technique Pomodoro : 25 minutes de travail intense, 5 minutes de pause.

  • Une respiration profonde (pourquoi pas 2, voire 3 respirations profondes, soyons fous !).

  • Marcher quelques pas pour aller regarder au loin par la fenêtre, ou regarder dans le vide


Quelques secondes de pause suffisent déjà à votre cerveau pour redescendre en température. Ne vous en privez pas !


Extrait de ma dernière conférence sur la charge mentale
Extrait de ma dernière conférence sur la charge mentale


5. Se rendre disponible avec le brain dump

L’un des grands pièges de la charge mentale est la surcharge d’informations à retenir. Le brain dump (ou vidage mental) consiste à externaliser toutes les pensées parasites en les écrivant sur papier. Cela permet d’organiser ses idées et de ne plus mobiliser inutilement sa mémoire.


Exercice : Chaque matin ou soir, prenez 3 minutes pour noter tout ce qui occupe votre esprit. Ensuite, classez ces pensées en trois catégories :

  • À traiter immédiatement,

  • À planifier,

  • À lâcher prise.


Crédit photo Unsplash - jeshoots-com


En résumé : faire le tri, faire simple, s’alléger

Chacun de ses outils mériterait un article dédié pour bien les appréhender, comprendre comment les utiliser, leur puissance, les questions à se poser, les révélations, etc. Restez connectés, abonnez-vous ou inscrivez-vous à ma newsletter depuis mon site web www.one-extra-mile.fr pour recevoir mes prochains articles dédiés à ces outils. 

D’une manière générale, pour vulgariser tout ce qui a été dit dans cet article : tel votre téléphone portable, pensez à éteindre les fonctionnalités qui tournent en arrière-plan dans votre tête, celles qui consomment beaucoup de votre énergie pour un impact faible ou moyen. Ne gardez que l’essentiel.


Image générée par DALL-E



📖 Besoin d'idées supplémentaires ?

Vous voulez d’autres astuces pour alléger la charge mentale au travail ? Je vous ai concocté une compilation de 35 conseils classés en 7 familles pour alléger sa charge mentale. 

📌 Téléchargez mon Ebook sur la charge mentale : https://www.one-extra-mile.fr/charge-mentale

Les 7 familles : 


  1. Organisation et Priorisation

  2. Déconnexion et repos

  3. Délégation et Partage des tâches

  4. Gestion des pensées et émotions

  5. Efficacité et Concentration

  6. Alignement et Besoins personnels

  7. Soutien et Entraide




🎤 Et vous ? Si votre charge mentale était un objet ou un personnage, ce serait quoi ? 🤔 

💬 Partagez en commentaire, et échangeons ensemble sur les leviers pour un leadership plus serein et efficace.


👉 DRH, managers : vous souhaitez sensibiliser vos équipes à la charge mentale et ses impacts sur la performance ? Contactez-moi pour organiser une conférence interactive ou un atelier en entreprise.


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Cécile Lambert,

J'accompagne les équipes et organisations à se mettre en mouvement

J'accompagne les individus à reprendre pied, à gérer leurs émotions et améliorer leur posture de leader pour prendre leur juste place dans l'entreprise

  • Coach professionnelle certifiée HEC Paris

  • Certifiée en préparation mentale et en intelligence émotionnelle EQ-i

  • 20 ans en entreprise dans le pilotage de programmes de transformation et la conduite du changement

  • Ancienne cadre dirigeante dans la banque-assurance

  • Sportive intensive : triathlons, marathons, ultra-trails, treks, ....





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